Covid-19 : La Structure intermédiaire de Soins du Beau Vallon ferme (temporairement) ses portes
En raison de l'amélioration de la situation dans les hôpitaux, la Structure Intermédiaire de Soins (SIS) mise en place au Beau Vallon sera fermée à partir de ce 18 décembre. Elle pourra être remise en activité, si nécessaire, dans les prochaines semaines.
Ce vendredi 18 décembre, les deux derniers patients, guéris du covid-19, quitteront la Structure Intermédiaire de Soins (SIS) mise en place au Beau Vallon. Au vu de la diminution du nombre d’hospitalisations de patients « Covid » (130 admissions ce 15 décembre dans les hôpitaux), et donc des arrivées au SIS, il a été décidé de fermer la structure, du moins jusqu’à nouvel ordre.
Si une troisième vague devait survenir, la SIS pourrait rouvrir ses portes sous 2 à 3 semaines afin de désengorger à nouveau les hôpitaux. La structure reste équipée et le personnel soignant est
prêt à se mobiliser s’il était nécessaire d’accueillir à nouveau des patients en fin de convalescence « Covid ».
Pour rappel, la structure a été ouverte le 9 novembre dans le cadre de la deuxième vague del'épidémie. Face à la situation sanitaire et au risque de saturation des hôpitaux namurois (jusqu'à 379 personnes hospitalisées en lit « Covid » en octobre pour la province), le Beau Vallon avait proposé au Gouverneur de mettre à disposition une aile de 25 lits inoccupés afin d’accueillir des patients guéris du Covid qui ne nécessitaient plus de soins aigus (et pouvaient donc quitter
l’hôpital) mais qui n’étaient pas encore capables de regagner leur domicile ou leur maison de repos.
Ce centre, soutenu par la Ministre de la Santé de la Région wallonne, Madame Morreale et le Réseau Hospitalier Namurois (RHN), a été mis sur pied grâce à une collaboration entre le Beau Vallon et les services du Gouverneur. Ils ont non-seulement équipé le centre mais aussi mis en place une équipe de 5 médecins, 12 infirmiers, 2 kinésithérapeutes, une coordinatrice de soins, accompagnée des diététiciennes du Beau Vallon, d'ambulanciers de la Défense et d'étudiants stagiaires.
Si la structure pouvait accueillir jusqu’à 25 patients, elle n'a jamais dû atteindre cette capacité maximale puisque les mesures prises pour endiguer l'épidémie en octobre ont eu les effets escomptés et que le nombre d'hospitalisations a commencé à diminuer fortement dès la mi-novembre. Durant les 6 semaines de fonctionnement, 15 patients ont séjourné entre une et trois semaines dans la SIS.
Les équipes qui ont mis sur pied le projet et le Beau vallon ont souhaité réaliser une évaluation afin de mieux percevoir ce qui devrait ou pourrait être amélioré. Les hôpitaux, les patients et les soignants ont donc été interrogés et un rapport d'évaluation est en cours de rédaction. Il sera utilisé pour améliorer la structure, si nécessaire, et sera remis à la Ministre Morreale. Les hôpitaux ont insisté sur l'utilité de cette structure si les chiffres devaient à nouveau augmenter de manière inquiétante, et sur la sélection des profils de patients. Les familles comme les patients ont fait part de leur grande satisfaction sur l'accueil et les soins reçus. Enfin, pour le personnel soignant, cette aventure de 6 semaines s’est avérée être une expérience enrichissante, à tout point de vue.
Le Beau Vallon et le Gouverneur tiennent encore à remercier vivement tous ceux qui se sont investis dans la mise sur pied de cette structure. Chacun croise aujourd'hui les doigts pour que la fermeture de cette Structure Intermédiaire de Soins soit bel et bien définitive.
Témoignage d’une patiente
Alexandra, 71 ans a séjourné au SIS ces 3 dernières
semaines, après 3 semaines à l’hôpital :
« J’étais guérie et je n’étais plus contagieuse mais ce
n’était pas concevable de retourner chez moi. J’étais
toujours très fatiguée, je restais tout le temps assise,
sans me lever. Mais je ne pouvais pas rester encore à
l’hôpital. Ils ne pouvaient pas me garder. Trois
semaines c’était déjà beaucoup. Alors on a trouvé une
place ici, au Beau Vallon. J’ai été bien accueillie. La
chambre est confortable. Les repas sont bons. Et
copieux. J’avais parfois trop et je ne pouvais pas
terminer mon assiette. En plus, ici, tout le monde me
parle, plus qu’à l’hôpital où ils étaient beaucoup plus
(sur)chargés. On me demande comment je vais, ils me
posent des questions, pas seulement sur la maladie
mais aussi sur la vie. C’est important de pouvoir parler,
bavarder quand on reste toujours tout seul dans une
pièce. »
Pour plus d'informations
Retrouvez ici le communiqué de presse conjoint de la Province de Namur et du Beau Vallon.